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Dossier de Presse

Constance lanxade
couturière de coquillages

Dans son rapport intime avec sa création, Constance Lanxade habille de coquillages les murs, les miroirs, les surfaces comme une couturière confectionne ses vêtements sur son mannequin à l’occasion de com- mandes qui lui sont faites ou d’une collection telle que la série «Le banquet de l’Olympe» exposée en septembre 2014 à la galerie l’espace nautique sur le Vieux Port de Marseille.

Une méditation soutient ce travail de haute couture : choix de matières, de couleurs, de reflets, de vo- lumes, de coupe et autres points pour l’intention qui cherche à prendre forme dans l’habit qui la représen- tera, et à partir d’une palette de coquillages qui se présente à elle pour l’évoquer.

Collecte, tri, classement, calibrage, assemblage, composition, technique d’encollage, la rencontre avec le coquillage, cette matière organique et sensuelle, apparue sur terre il y a plus de 200 millions d’an- nées, devient une autre forme de méditation, un prolongement de sa pratique zen Rinzai initiée depuis plus de 20 ans.

« Assembler des coquillages est l’occasion d’un rendez vous avec un archétype ou une intention qui vous plonge dans une contemplation, un voyage dans un autre temps, un nouvel espace, un contact avec l’éternité de l’instant et ce mystère de la création. Voilà ce que je ressens quand je ramasse ces fruits de la mer et que je crée à partir de cette matière noble et naturelle. Ces coquillages dans toute leur diversité s’invitent pour faire œuvre, à chaque fois pièce unique, originale, variée, d’exception.

Car le coquillage émerveille.

Je suis Issue d’une grande et longue lignée d’officiers de Marine. Durant près de deux siècles, mes ancêtres ont rapporté ces joyaux des mers. Ils sont pieusement conservés dans des vitrines comme des trésors, chargés des souvenirs et des récits de leurs lointains voyages. Ces coquillages ont fait rêver toutes les générations de ma famille. A mon tour, Je les cueille depuis mon enfance et en suis venue à utiliser cette collection pour donner au coquillage un autre destin que celui de s’ensevelir dans le sable. Au gré de mes pérégrinations, et parce que j’aime parcourir les plages de presque toutes les mers et les océans du globe, l’ensemble ne cesse de s’enrichir de ces joyaux échoués»

Il y a quinze ans, Constance Lanxade, psychanalyste de formation, a créé l’école Généapsy, pour trans- mettre son expertise en analyse transgénerationnelle ou psychogénealogie. Dans son travail elle s’inté- resse aux mythes, aux symboles et aux archétypes comme une ancienne forme de langage dans lesquels elle dégage des inspirations pour rendre compte des jeux de force, des dynamiques et des structures dans la transmission de l’ancestralité.

« Comme j’aime me ressourcer dans cette géométrie du vivant, c’est sur le chemin de saint Jacques de Compostelle, cette route balisée de coquilles, que j’ai semé l’idée de rassembler les dieux de l’Olympe dont j’avais à faire l’étude. La geste olympienne met en scène à la fois les archétypes pulsionnels et de protection à l’œuvre dans la psyché humaine. Réunir les dieux au banquet de l’Olympe était une façon d’inviter nos pulsions à un équilibre joyeux. Cela m’a aussi donné le prétexte de l’accompagner d’une fiction «Les confidences de la couturière» pour dévoiler dans quel état d’esprit et d’humeur chaque dieu avait choisi sa tenue pour se rendre au banquet.»

Dans la tradition du cabinet de curiosités, par ce recyclage de cette somptueuse matière naturelle, l’œuvre de Constance Lanxade souhaite participer au réenchantement du monde.

juin 30, 2016 Comments (0) General

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